Les coulisses
de l’arrestation de l’homme d’affaires
Olivier Boko
Proche parmi les proches du chef de l’État, Olivier Boko a
été arrêté par des hommes armés et encagoulés à hauteur
du ministère des affaires étrangères, aux alentours de
2 heures du matin (heure locale), ce 24 septembre. Au
volant de son véhicule, un Range Rover neuf, Olivier Boko
avait été invité quelques minutes plus tôt par le président
Patrice Talon à se rendre au domicile de ce dernier. Il est
depuis détenu au secret, tout comme l’un de ses proches, le
Patron de la garde républicaine, le colonel Dieudonné
Tévoédjrè. La mise aux arrêts d’Olivier Boko coïncide avec
celle de l’ancien ministre des sports, Oswald Homeky,
détenu de son côté dans les locaux de la brigade criminelle.
Ce dernier est perçu depuis plusieurs semaines par la
présidence béninoise comme un ardent soutien d’une
candidature d’Olivier Boko, en 2026.
Olivier Boko faisait l’objet, depuis au moins deux mois,d’investigations poussées de la part de la Direction des
services de liaison et de documentation (DSLD). Celle-ci dispose en son sein d’une petite division des opérations
Depuis avril, la relation entre Patrice Talon et Olivier Boko
s’était largement dégradée. Ce dernier – qui n’a par ailleurs
jamais eu de titre officiel – ne cachait plus son souhait de se
lancer dans la course à la présidentielle de 2026. Son récent
séjour à Paris, en septembre, avait été l’occasion de nouer
des contacts utiles à cette ambition. Considérant que son
amis avait franchi une ligne rouge, le président n’a pas du tout
apprécié cet activisme. Une réunion au domicile de Patrice
Talon avait pourtant été organisée en avril pour tenter de
calmer les ardeurs des proches d’Olivier Boko. En vain.
A cette occasion, Patrice Talon avait conseillé à l’ancien
ministre des sports, dont il est le parrain du dernier enfant,
de se désolidariser au plus vite d’Olivier Boko. Sans succès.