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Bénin-Enquète/Lutte contre l’essence « kpayo » au Bénin

Qui doit traquer les contrebandiers entre les douaniers assermentés, les Sapeurs- Pompiers, les militaires et les civils??

(Le flou s’observe sur le terrain et le gouvernement doit mettre de l’ordre dans ce conflit d’attribution)

L’essence frelatée communément appelée essence kpayo en langue locale Goun, c’est à dire l’essence non originale, est le produit qui alimente le Traffic illicite le plus répandu au Bénin.

Cette activité illégale qui a démarré dans les années 1980 pour raison de crise économique au Bénin prend d’ampleur d’année en année au point où les autorités Étatiques ont tenté de prendre plusieurs mesures contraignantes pour l’étouffer en vain.
En 2007, les autorités béninoises considéraient que le Nigeria fournissait 551 millions de litres de cette contrebande contre 81 millions de litres vendus dans les stations- services.
En 2018, une nouvelle loi pénalise le commerce illicite du carburant mais prévoit des mesures d’accompagnement pour soutenir les acteurs d’une activité qui fait vivre quelques 100 mille familles depuis des décennies.

Que disent les textes aujourd’hui ?

Avec la situation de précarité et de chômage au Bénin où les jeunes diplômés ou non sont livrés à eux-mêmes prenant des fois des responsabilités de vie de couple avec ou sans revenu consistant, la vente de l’essence kpayo est devenue presque légale au Bénin dans la mesure où cette activité s’exerce au vu et au su des autorités compétentes visiblement débordées par l’ampleur du commerce qui résorbe quelques peu la question de chômage et occupe nombre de sans-emploi . Autrement dit, ce commerce illicite presque légal est comme une aubaine pour les sans-emplois et en même temps un couteau à double tranchant pour les autorités Étatiques.Prendre des mesures drastiques engendrerait des problèmes sociaux où l’Etat sera directement ou indirectement interpellé. Mais par contre ceux qui exercent de façon légale cette activité économique vont pousser un ouf de soulagement si l’Etat arrivait à prendre ses responsabilités.

Qui sait qui contrôle les produits de contrebande notamment le trafic de l’essence frelatée ?

La réponse qui vient à l’esprit aisément d’ un citoyen , ce se sont les Agents assermentés , c’est dire donc les Douaniers .La question posée s’avère pertinente dans la mesure où il est connu de tous les citoyens aujourd’hui que des individus s’érigent en douaniers pour intercepter les trafiquants de produits pétroliers sur nos différents carrefours à savoir carrefour d Ekpe, de PK10, de Sekandji et autres carrefours sans le port de badges ni accompagnés des Agents assermentés .Pire encore, il est aussi constaté des fois que certains agents de sapeurs-pompiers qui dans leur course pour sauver des vies humaines et anéantir les dégâts matériels causés par l’essence kpayo s’érigent en contrôleurs des produits prohibés notamment l’essence kpayo pour déposséder les détaillants de leurs produits.Ces constats interpellent la conscience citoyenne.

La vente de l’essence frelatée est-elle illégale ou légale au Bénin ?

L’État à travers la Direction des douanes est-il au courant de cette pagaille observée dans le contrôle strict des produits de contrebande notamment le trafic illicite des produits pétroliers ?
Vu que le commerce illicite de l’essence frelatée , fait partie du paysage géographique, social et économique des villes béninoises, il urge que notre État à travers les services compétents en l’occurrence la Direction des douanes, définisse de nouvelles stratégies de lutte contre la vente de l’essence frelatée qui ne cesse de dicter sa loi aux acteurs de commerce illégal qui malgré les conséquences fâcheuses ne sont pas encore prêts à renoncer à ce trafic illicite qui prolifère au jour le jour et défie toute concurrence.