Malgré des infrastructures neuves, l’insalubrité gagne du terrain
La municipalité appelée à revoir sa stratégie d’assainissement face à la colère des citoyens
Bohicon, ville stratégique au cœur du Bénin, donne aujourd’hui un triste visage. Malgré les efforts visibles de l’État central, notamment à travers la construction de plusieurs voies asphaltées sous le leadership du Président Patrice Talon, la ville souffre d’un mal persistant : l’insalubrité.
Les populations, visiblement excédées, constatent avec amertume que ces nouvelles routes, censées incarner le développement et la modernité, sont désormais envahies par du sable marin. Une situation paradoxale et inquiétante, surtout lorsqu’on sait que la municipalité, dirigée par le maire Rufino d’Almeida, organise régulièrement des opérations de balayage, notamment à la fin de chaque mois.
Mais alors, à quoi servent ces campagnes de nettoyage si l’impact reste invisible ? C’est la question que se posent bon nombre d’habitants. Pour eux, le sable qui recouvre les chaussées n’est pas qu’un problème esthétique : il met en péril la sécurité routière, bouche les caniveaux, et donne une image négligée d’une ville pourtant appelée à rayonner.
Certains pointent du doigt une stratégie d’entretien inadaptée ou un manque de régularité dans l’assainissement. D’autres suggèrent une meilleure coordination entre les services techniques de la mairie, les comités de quartier et les structures en charge du cadre de vie.
Face à cet état de fait, les citoyens interpellent les autorités communales. Il est impératif de passer d’une simple opération symbolique mensuelle à une véritable politique d’entretien durable, intégrant balayage mécanisé, curage régulier des caniveaux et sensibilisation communautaire.
Bohicon ne peut se permettre de perdre son éclat, surtout à l’heure où le pays mise sur des pôles urbains attrayants pour son développement. Un changement de cap s’impose. Et vite.
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