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Afrique-Gabon

Le gouvernement a interdit l’accès à plusieurs types de petits commerces et services aux étrangers.

Le gouvernement gabonais a décidé de réserver plusieurs activités du commerce informel aux citoyens gabonais. L’annonce a été faite par la porte-parole du gouvernement, Laurence Mengue Me Nzoghe Épouse Ndong, à l’issue du dernier Conseil des ministres.
Le Conseil des ministres a souligné que le commerce informel, bien que dynamique et riche en opportunités, échappe souvent aux règles légales en vigueur. Cette situation pénalise, selon les autorités, de nombreux entrepreneurs nationaux, notamment les jeunes et les femmes, déjà confrontés à un marché de l’emploi limité.
Des secteurs désormais interdits aux étrangers
Parmi les activités désormais réservées aux Gabonais figurent : le petit commerce de proximité, les envois d’argent non agréés, la réparation de téléphones et de petits appareils, la coiffure et les soins esthétiques de rue, l’orpaillage artisanal non autorisé, l’intermédiation informelle dans l’achat de récoltes, ainsi que l’exploitation de petits ateliers ou machines de jeux non enregistrés.
Mise en œuvreprogressive et accompagnement
Le gouvernement précise que la mesure ne sera pas appliquée de manière brutale. Une période de transition est prévue, avec un appui des collectivités locales afin de guider et soutenir les opérateurs économiques dans cette réorganisation. L’objectif affiché est de protéger l’emploi national tout en évitant une rupture soudaine dans l’activité économique.
Arguments et controverses
Pour ses partisans, cette réforme s’inscrit dans une logique de préférence nationale, visant à réduire la concurrence jugée déloyale, encourager l’entrepreneuriat local et créer davantage d’emplois pour les jeunes. Elle permettrait également un meilleur contrôle des flux financiers et une lutte plus efficace contre l’économie souterraine.
Cependant, la décision suscite aussi des interrogations. Dans un pays marqué par une longue tradition d’accueil des travailleurs étrangers, certains y voient un risque de discrimination économique et de tensions communautaires. D’autres alertent sur la possible perte de main-d’œuvre qualifiée dans des secteurs historiquement portés par des étrangers.
Un pari sur l’avenir
Le succès de cette réforme dépendra de la capacité des Gabonais à reprendre ces activités, avec l’appui en compétences, financements et logistique nécessaires. Sans cela, certaines branches du commerce informel pourraient ralentir, voire disparaître, au détriment de l’économie locale.
Avec cette décision, le Gabon amorce un recentrage sur l’emploi national, tout en ouvrant un débat de fond sur la place des opérateurs étrangers dans son développement économique futur.